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Les aventures des "Toubabs"

Les aventures des "Toubabs"
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5 février 2008

vidéo2

http://fr.youtube.com/watch?v=3pzBQB5lNBU

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5 février 2008

vidéo 1

et voici la première vidéo
http://fr.youtube.com/watch?v=mdwUqiNu9d8

5 février 2008

vidéo

Bonjour,

Sous peu de nouvelles vidéos vont arriver dés que cet ordi de m..... voudra bien obéir à son maître.

27 novembre 2007

le paludisme

Reporter : Bonjour chers téléspectateurs. Aujourd’hui nous recevons Nicolas DELON pour notre émission « je vais bien ne t’en fait pas ». Bonjour et bienvenue à vous.

Nicolas : Bonjour

R : Vous allez donc nous parler du paludisme, une maladie qui sévit en Afrique et que vous avez attrapée à votre arrivée au Sénégal. Ca a dû être dur pour vous.

N : Bah vous savez, ce n’est pas si terrible que ça. Je prenais du Lariam (un médicament anti-palu) donc ça a juste été un peu désagréable.

R : Un des meilleurs si je ne m’abuse. Et vous avez chopé ce truc tout de suite en arrivant. Eh bien vous devez être quelqu’un de fragile ou de pas doué (rire).

(La réponse est claire et concise, mais censurée)

R : Bon OK. Bouvez-vous dous bréciser les symbtomes de la baladie gand on l’a addrabée ? Butain guelle brute, on beut rien lui demander.

N : Vous dites ?

R : Don don rien

N : En fait il y en a beaucoup et il n’est pas nécessaire de tous les avoir. D’habitude on a de la fièvre, des maux de tête, des courbatures, des raideurs à la nuque, des vomissements, des vertiges, de la fatigue et autres trésors découverts à marée basse. Pour ma part j’ai juste eu une petite fièvre et un mal à la tête très supportable.

R : Et comment vous a-t-on soigné ?

N : Tiens il est où l’autre ?

R : Parti se faire soigner, mais ce sont les tracas du direct.

N : Bon… On m’a d’abord fait une perfusion avec laquelle on m’a donné de la quinine. D’ailleurs ils ont eu tellement de mal à me faire rentrer l’aiguille la première fois que ça m’a fait vomir. Je supporte bien d’habitude mais là si on fait durer, avec la maladie… Puis en plein milieu la perfu s’est fait la malle. Ils ont essayé de trouver une autre veine et après 10 minutes ils se sont décidés à changer de main. En tout cas c’est sûr si un jour je me drogue ce sera pas avec de l’héroïne, le palu m’a dégoûté à vie des recherches de veines (et c’est sans doute son seul bienfait, méconnu cela va de soi). Ensuite j’ai pris 3 cachets et j’ai eu 3 jours de repos complet que j’ai respecté seulement le lendemain.

R : Mais une chose m’étonne, ici en Europe il est dit que le paludisme est dangereux. D’ailleurs il tue beaucoup de personnes chaque année en Afrique.

N : Vous avez raison mais ça c’est dans le cas d’un mauvais accès aux soins, quand les gens ne se font pas soigner. Sinon le petit palu se soigne très bien aujourd’hui, même si on l’attrape après le traitement il y a peu de chances de refaire une crise une fois rentré.

R : heuuuu. Le petit palu vous dîtes ?

N : Oui car si il s’agit d’un neuro-palu là ça devient délicat. Ici les patients ne viennent que quand le parasite est bien implanté, et alors ça devient un combat pas gagné d’avance. Dans la plupart des cas les chances tournent autour de 50/50.

R : Ah oui !! Plutôt inquiétant.

N : Je vous le fait pas dire. Et comme nous autres les toubabs sommes moins habitués nous sommes plus sensibles que les populations locales. Cela montre bien l’importance du traitement préventif qu’on nous fait prendre, et la nécessité de prendre le bon en fonction de la zone dans laquelle on va, sachant que dans certaines le parasite est devenu résistant à certains traitements.

R : Hé bien Nicolas merci d’avoir participé à notre émission. Quant à moi je vous souhaite une bonne soirée en vous disant « à la prochaine ».

1 octobre 2007

Je vais bien ne vous en faites pas!!

C’est une rubrique que les parents peuvent s’abstenir de lire s’ils ne veulent pas être effrayés. Elle raconte nos petites mésaventures au milieu de cette brousse, qui se sont pour l’instant toutes bien terminées.

Le premier mois s’est bien passé pour les Toubabs mais le second a laissé des blessures de guerre.

                

En ce qui concerne Tata Nationale, elle a fait la rencontre d’un animal ma foi petit mais très costaud, j’ai nommé M. le scorpion. Elle travaillait tranquillement au jardin : elle désherbait le pourtour des petits manguiers envahis par les herbes hautes (et quand je dis « hautes », elles font bien 1m50), quand un scorpion vient lui serrer la main. En déterrant les racines de ces herbes,

la Marine Nationale

délogea un scorpion qui ne la loupa pas. Tout de suite après avoir été saluée, elle commença à se dandiner, comme on dit ici à danser la « danse du scorpion ». C’est une danse qui ne s’apprend pas, c’est inné chez la personne qui rencontre un scorpion !

Heureusement…Rachid avait une bougie (dédicace aux fans de GAD !)…Dr Zida avait une pierre magique : la barre de fer…euh non la pierre noire !!

Attendez ça fait mieux comme ça : et mon sauveur est arriiiiiiiiivé, de la pointe de sa seringue il a signé d’un « Z » qui veut dire…Zorro ?..non, Zida !! J’ai nommé papa Doc !

Donc grâce à cette pierre noire magique elle est guérie (quand je dis « magique », c’est réellement magique car elle tient toute seule sur la peau et aspire le venin). En 12h, tata toubab ne ressentait plus rien. Même pas mal !

Sinon Tonton et Tata Toubab ont aussi subi de faramineuses blessures en tant que grands bricoleurs. Un pied de biche a attaqué Nicolas en lui coupant le front, presque en deux  (eh oui il y a des biches ici pour les ignares), tandis qu’une scie est venue chatouiller mon pied. Bon faut dire les choses comme elles sont, dès que j’ai un objet tranchant dans les mains je suis obligée de le tester : la scie, puis le coupe-coupe sur le genou (une sorte de machette) puis le rônier sur les doigts. Le rônier est une sorte de couteau naturel qui sait très bien se défendre (ses feuilles dures entaillent profondément les doigts de ceux qui essayent de s’en emparer à mains nues et les tiges sont dentelées comme les dents d’une scie) !!Qui s’y frotte, s’y coupe !!

Mais à part ça …Madaaameuuu

la Marrrrquiiiise

, tout va très bien, tout va très bien !!!

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18 septembre 2007

Le travail à la MMW

Pour le moment on peut le séparer en 2 parties : le potager et le verger.

 

Commençons par le jardin potager. Notre travail consiste à y faire pousser des légumes, avec cependant un côté expérimental. On l’utilise pour voir quelles variétés fonctionnent le mieux et aussi pour tester d’éventuelles nouvelles techniques. A l’heure à laquelle j’écris ces lignes les légumes en question sont :

- les tomates avec 3 variétés différentes. Cela marche très bien et on attend avec impatience la récolte. Le tuteurage a déjà eu lieu. Gilles Degois (le président) nous a conseillé de les pincer pour empêcher les plants de pousser plus en hauteur et de faire trop de fruits. De cette façon les tomates restantes seraient plus grosses. Comme les locaux ne sont pas très convaincus on va le faire sur une planche et laisser les autres normales, ceci pour chaque variété. Cela doit se faire incessamment sous peu.

- Les salades : échec complet. Elles n’ont quasiment pas poussé et sont montées. On va donc les laisser faire pour récupérer les graines et réessayer. (2 planches)

- Les choux : ça pousse. Quant à savoir si c’est en bonne voie ou non on n’en a aucune idée pour le moment => c’est tellement lent !!! (4 planches)

- Le bissap : c’est une plante locale dont on tire un jus (rouge) très bon. Personnellement on préfère le diluer. En tout cas lui il pousse bien sur 1 planche.

- Le gombo : une culture locale qu’on faisait pousser avant dans le verger. C’est aussi très utilisé ici dans la cuisine. La superficie est plus réduite car cela ne prend que 1,5 planche.

- L’aubergine : sur 2,5 planches c’est en bonne voie. On a essayé de faire poussé une espèce dite « aubergine africaine » mais ça a raté.

- Le piment : on en fait pousser plusieurs plants mais ça n’avance pas vraiment. Il parait que c’est la plante la plus lente et la plus vendue dans la région.

- Juste à côté se trouvent les courges. C’est une plante rampante qui s’étend vraiment très loin et peut être très envahissante. Mais même si ça pousse bien pour le moment on n’a qu’un seul fruit digne de ce nom. Détail amusant : il y a plein de fleurs mais les fruits poussent en nombre plus restreint.

- On prévoit aussi de faire un carré d’herbes aromatiques. Marine adore le basilic et la menthe donc on a commencé par ça (en plus on a essayé la ciboulette mais ça a raté) mais on en mettra d’autres.

 

A la demande du préz on délimitera le potager avec des buissons ou fleurs. Pour sa part Nicolas tient absolument à tester la lavande mais ce n’est pas gagné. Enfin comme on dit : « L’expérience est le nom que l’homme donne à ses erreurs ».

Notons aussi que nous avons bricolé une petite pépinière ainsi qu’un abri pour la protéger de la pluie. Une seconde a aussi été faite en même temps mais on n’y a encore rien planté.

 

Mais voila t-y pas que l’audience s’excite ? OK ben puisque vous y tenez tant voila pour vous LE GRAND ……. LE FABULEUX …….. L’UNIQUE ………. LE VERGER DE LA MMW !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Mais pourquoi je m’énerve comme ça moi ?

 

Hum hum donc voici la présentation. Suivez le guide et ayez beaucoup d’imagination.

 

Nous voici à l’entrée. A votre droite vous pouvez voir les arbres fruitiers parmis lesquels on peut voir des mandariniers, des citronniers, des pamplemoussiers, des goyaviers et des orangers. Notons que cette partie est vieille de 3 ans seulement mais on peut voir les premiers fruits. On a tout désherbé à notre arrivée et quand l’hivernage est arrivé tout a repoussé. En 2 semaines c’était pire que après 2 mois d’abandon en saison sèche ; bonjour la déprime. Mais Youssou a aussi engagé un vieux pour tuteurer les arbustes. Résultat Cali (le jardinier régulier) a dû repasser derrière car sinon ils auraient été emballés comme des cadeaux : entre 4 tuteurs en bois les branches étaient serrées avec des feuilles de rônier et un beau nœud, un peu comme les sapins de noël.

Tout au bout à droite se trouve la fosse à déchets. On y stocke les … les … répondez pas tous en même temps … les déchets ; bien au fond !! Ensuite on les brûle, acte qui peut donner lieu à des expériences inoubliables. Celui qui n’a jamais affronté l’attaque de la bombe à déo à moitié pleine ne sait pas ce qu’est l’aventure.

 Maintenant je vous invite à regarder à gauche, d’autant plus que les piqûres de serpents ne sont plus prises en charge si vous ne suivez pas MA visite. Vous pouvez d’abord voir des trous. Mais que font-ils ici ? Ce n’est pas la plage….. Mais regardez plus près… Là … Faites quand même gaffe aux petites bébêtes, Marine s’est faite avoir, ça nous a suffit. Voila ça y est, vous voyez les jeunes citronniers que nous avons plantés il y a une ou deux semaines, et si vous allez plus au fond vous verrez les manguiers plantés depuis un peu plus longtemps (ce sont des plants de moins d’un an). Ces derniers ne sont pas greffés, donc on va devoir le faire nous-même si on veut avoir des fruits plus tard. Tous les plants ont plutôt bien repris et se portent bien. Il reste des trous vides, dus au fait qu’on n’avait pas assez de citronniers. Et entre eux et les manguiers voici les seules, les uniques, LES FOSSES À COMPOST YOU-HOUUUUUUUUUUUUUUUUU !!!!! Ouhla on se calme…. Bon hem hem… C’est dans ces fosses qu’on met un savant mélange de fumier et de déchets végétaux, qu’on garde à l’ombre car ça doit rester le plus humide possible. Tous les 10 jours on doit les retourner. Dans la pratique on vide la fosse puis on la remplit en commençant par ce qui était en haut. Notez que tout comme le fait de sortir avec un parapluie ou un imper cette activité est un excellent moyen de faire venir le soleil sur la MMW.

Maintenant allons ensemble tout au fond. Vous trouverez tout d’abord la grande pépinière que nous utilisons pour faire pousser nos plantations, dont les Manguiers, les Citronniers, les Orangers (on récupère les pépins et les graines) et autres espèces locales comme les Karités, les Tabananis (qui peuvent avoir un avenir pour les biocarburants) et les Sabbas senegalensis. Le toit est fait avec du bois prélevé sur les arbres à proximité et de minces lanières de bois tressés.

Juste à côté se trouve la bananeraie avec nos 80 plants. Il faut les arroser tous les jours en saison sèche, ce qui prend pas mal de temps. En ce moment c’est la récolte. On coupe les régimes avec un couteau, puis comme le plant ne sert plus à rien on le coupe pour laisser un de ses rejets (qu’on a choisi au préalable) pousser librement. Et oui on est sans cœur, dés que quelque chose ne nous sert plus on le détruit hiark hiark hiark. Et en plus on pousse le vice jusqu’à couper tous les rejets du même pied qui pourraient gêner le plant choisi pour être le prochain, mais parfois on en laisse quand même un pousser pour préparer déjà la relève. On a à peine tué la maman du jeune plant qu’on le force à en faire lui-même, puis on tue tous ses enfants sauf un en vue du jour où il y passera à son tour. La prochaine fois que vous avalerez une banane songez au nombre de familles brisées juste pour satisfaire votre plaisir égoïste,  ESPECES DE MONSTRES…. Ouhla je m’énerve encore moi. Et d’abord pourquoi je dis ça ? Le mélange café-menthe-kinkeliba ça me réussit pas.

Remarquez que l’ensemble se trouve au coin de la clôture. Sur les deux côtés restants se trouve une superbe haie de Leucenas qui serviront de brises vent, et que nous avons plantés à la mi-juillet. On a des problèmes avec les termites qui viennent nous les bouloter. On va donc mettre du produit garanti « tu me vois tu crève » selon la notice, et il parait que les planter en laissant les bords du pot ça les empêche d’accéder au tronc. En tout cas pour le moment ça marche, donc on verra sur la durée comment ça évolue.

Avant de finir la visite remontons en restant près de la clôture. Sur la même hauteur se trouve en effet un petit bosquet de rôniers dans lequel se trouve une surprise. En effet il y a plusieurs ruches, dont 2 seulement sont habités selon nos souvenirs. On ne s’est pas occupé de cela car normalement un apiculteur doit s’en occuper (même si personnellement je ne l’ai jamais vu). Et juste après se trouve la miellerie, qui comme son nom l’indique doit servir pour la production du miel, mais vu qu’elle ne sert à rien (j’ai bien mon idée sur la question) on y entrepose tout le matériel nécessaire à notre travail ici.

 

 Traversons la MMW pour aller à l’entrée. Mais vu qu’il y a un peu de chemin je vais en profiter pour vous parler de l’aspect esthétique avec l’espace vert, dont la fonction est de s’occuper des fleurs qui sont plantées un peu partout. Vous pourrez d’ailleurs voir sur les photos que nous avons mises que la MMW est très fleurie ; c’est Hossman le responsable de cette partie. Il se charge de faire pousser les graines de fleurs que les visiteurs amènent s’ils en ont envie, mais comme c’est pas très fréquent quand même il fait beaucoup de boutures. En ce moment il en a fait beaucoup de Bougainvilliers et il plante aussi beaucoup de Bambous. Il s’occupe aussi de désherber et c’est lui qui choisit où vont aller telles fleurs.

On l’a aussi mis à contribution pour un projet de récupération de déchets végétaux, afin de faire du compost dans les fosses du verger. Mais non nous ne ferons pas de détour juste pour aller voir une poubelle. Si vous voulez voir ce que ça donne ici prenez votre poubelle et mettez toutes vos épluchures et autres et laissez reposer plusieurs jours au soleil. A consommer sans respirer.

 

 Nous arrivons à la fin de la visite. Voyez la haie anti-feu faite avec des arbres (des Nims de la famille des Acacias). En effet l’année dernière la MMW a subi l’attaque d’un feu de brousse qui leur a fait une belle frousse (aussi quand un mur de feu vient vous rendre visite alors qu’il fait déjà très chaud dans le coin, et que le toit des cases est en paille….) et ils ont décidé de se protéger. On va aussi mettre derrière des Jujubier près de la clôture. Pour ceux qui ne voient pas ce que c’est imaginez un rouleau de fil de fer barbelé qui se serait emmêlé. Dans un coin on mettra plus tard une culture de Niébé. Ca se mange et ça fait aussi pare-feu.

 

 Voila la visite est terminée. En espérant vous revoir, bonne journée et n’oubliez pas le guide.

11 septembre 2007

Il pleut mais pas des cordes!!

Bon on ne peut pas dire que c’est un grand hivernage (enfin pour l’instant !) .Il pleut certes mais pas de grosses quantités et pas pendant de longues durées. Le soleil s’empresse aussitôt de tout assécher. Le paysage s’est quand même bien transformé depuis notre arrivée. La verdure a remplacé la terre rouge et sèche de la période sèche. Nous n’avons pas vu de grosses pluie.

Une pluie de 80mm est tombée sur

la MMW

et ce fut la plus grosse. Elle nous a laissé surtout un bon souvenir…ou pas. Le lendemain de cette grosse pluie, nous avons voulu aller à Tilo en ambulance afin d’amener du matériel. Sur 300m on a réussi à s’embourber deux fois. Il faut noter que pour aller à Tilo il y a

3 km

de goudron et

4 km

de piste (pas très bonne en cas de pluie). La deuxième fois, Frédéric (chauffeur ambulancier de

la MMW

) est venu nous remorquer avec les gros camion car pas moyen de se débrouiller avec pelles et bout de bois.

Résultat de cette matinée : nous avons passé cinq heures (et je ne suis pas marseillaise !!) pour faire

3,5 km

et nous ne sommes pas arrivés à destination. Nous avons rebroussé chemin vers

la MMW.

On aura retenu plusieurs leçons : toujours avoir une pelle, du bois et un cric dans sa voiture et éventuellement un treuil pour affronter les pistes pendant l’hivernage.

On a conclu aussi sur le fait que le vélo reste un véhicule fiable et passe-partout même en cas de pluie.

11 septembre 2007

Ca travaille un peu quand même!!

Bon passons aux choses sérieuses, le terrain de Tilo-Tilo se désouche tranquillement mais les Toubabs n’ont pas encore fini leur formation. Ils sont passés depuis peu au labours des ces

20 ha

de terrain, à l’ancienne :  c’est à dire avec un âne et une charrue. Quand on regarde les villageois de Wassadou labourer ça parait simple mais en fait ce n’est pas « as easy as bonjour ».

Tout d’abord il faut un âne, ça tombe bien car nous en avons acheté trois pour Tilo : Cadichon, Bourriquet et la femelle Cannabis. Ensuite une charrue doit être accrochée à l’âne.

Une personne guide et fait avancer l’âne en lui parlant et en  lui racontant sa vie. Mais si l’âne ne veut pas avancer il faut alors employer les grands moyens : le tenir fermement par les rennes et le pousser en utilisant sans retenue un bâton.

La deuxième personne s’occupe de suivre sans trop zigzaguer en tenant fermement dans sa main les deux poignets de la charrue. Elle doit alors agir comme si c’était un guidon de moto et se pencher vers la gauche pour tourner à droite et inversement.

Bon pour l’instant ça marche plus ou moins bien suivant l’âne utilisé mais on a déjà pu semer quelques graines de courge. On peut dire que c’est un bon début !

3 septembre 2007

Les animaux domestiques

Il y en a plusieurs types différents que nous allons vous présenter maintenant. Notons qu’ils sont tous présents dans nos campagnes ou nos appartements. Ils sont situés dans les villages ou à proximité pour les troupeaux, et ils bénéficient d’une grande liberté en règle générale. Il y a : - les chevaux. Ils servent pour le transport à dos de charrette encore très utilisé dans les campagnes. Les paysans peuvent aussi s’en servir pour les labours, mais ce ne sont pas les plus répandus. On peut en trouver à Dakar, mais notons que autant à la campagne ils ont quand même l’air d’avoir assez à manger, surtout en ce moment avec toute l’herbe disponible, autant à Dakar ils sont vraiment squelettiques. En tout cas eux au moins ne mordent pas dés qu’on les approche et ils ne ruent pas non plus pour battre le record de lancer de cavaliers. Ca doit être dû au fait qu’ils n’ont aucune friandise, seulement des coups quand ils ne font pas ce qu’il faut (tu as compris ce qu’il te reste à faire Grégoire ?). - les ânes. En gros ils servent à la même chose que les chevaux mais ils sont plus utilisés. Notons que tout comme les chevaux ils sont attachés avec une corde dans un coin herbeux, mais ils trouvent souvent le moyen de l’enrouler partout, ce qui raccourcit drôlement leur espace de liberté. - Les chèvres. Elles se déplacent où elles veulent dans le village mais étonnamment elles ne cherchent pas à s’enfuir. Elles ont quand même une corde autour du cou, on ne sait jamais. Elles sont en liberté conditionnelle quoi. Elles mangent de tout et elles apprennent ici à traverser la route. Elles ont quand même du mal à céder la priorité aux voitures et autres véhicules : elles ne s’écartent qu’au dernier moment. - Les vaches. Plus à l’extérieur du village elles sont complètement libres d’aller où elles veulent. On suppose que les troupeaux ont des habitudes pour brouter sinon comment font les paysans pour les retrouver ensuite ? Elles sont assez craintives et s’enfuient plus facilement que les autres animaux, mais vu qu’ici on ne leur enlève pas leurs cornes nous évitons de nous frotter à elles. - les poules. N’ayons pas peurs des mots, elles sont connes. Encore plus qu’un participant à un casting de télé-réalité, et pourtant il faut le faire. Elles sont convaincues que pour échapper à un camion il faut courir devant en ligne droite. Une autre technique consiste à traverser devant les roues, et plus on est près mieux c’est. Après tout dans « convaincu » il y a « con » et « vaincu » non ? Ce que Nicolas n’a pas voulu vous dévoiler, c’est qu’en fait ce sont de grandes athlètes qui s’entrainent pour les prochains championnats du monde d’athlétisme au cent mètres. Et donc avoir un gros camion comme voiture-balais c’est plus motivant. - les porcs. Ce sont les plus rares et ils ne servent à rien d’autres qu’à faire disparaître les ordures ménagères. Après tout ne dit-on pas « la critique est aisée mais le lard est difficile », ou encore « ne fait pas aux truies ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse ». Le fait qu’on soit dans un pays à 90% musulman doit jouer aussi je suppose. Mais ce sont quand même les premiers piétions qu’on laisse passer en arrivant à Tamba.
3 septembre 2007

Les animaux sauvages

Ici il y en a plusieurs types : - On a les singes rencontrés le long des pistes et des routes et qui viennent souvent dans les jardins potagers et les bananeraies pour piller ou simplement faire la bamboula (quand on voit le résultat on espère qu’à ce prix ils se sont au moins bien amusés). - Les serpents (cf au-dessus). On en a vu cinq, un qui traversait la route et que Marine a écrasée sans le voir, un dans les fosses de compostages alors qu’on allait les retourner et que j’ai coupé en deux héroïquement avec une pelle, un près de la case de notre voisin et qui s’est aussi fait couper, un python qui s’est enfui devant nous à Tilo et dont on a fait bruler le terrier avec les ouvriers, et enfin un jaune qui s’est enfui devant nous alors qu’on marchait à Tilo. Comme vous pouvez le voir aucun serpent ne nous résiste longtemps. - Les scorpions. C’est comme les serpents pour les chances de se faire piquer sauf que ça attaque plus facilement MAIS ce n’est pas mortel. Ca donne juste une douleur qui doit faire regretter d’avoir encore sa jambe selon les témoignages (comme si on se faisait encore piquer non-stop après). - Les araignées qui adorent faire leur toile près du lit ou dans la douche. Perso je les garde car elles ne mordent que les moustiques. Mais Marine redécore ses murs avec leurs cadavres. (A croire qu’une petite bête peut en déranger une grande !) - D’ailleurs parlons-en des moustiques. C’est petit, c’est silencieux (euh non pas quand ça passe près des oreilles), c’est très agile (plus qu’en France), ça vous pique en quelques secondes, ça vous passe le palu et si vous vous faites trop avoir même le lariam ne vous protège plus (il atténue quand même fortement les effets), j’en ai fait l’expérience. - Les lézards qui sont plus gros que chez nous. En plus ils sont colorés en jaune et vert et ne gênent personne. Ils se font juste bronzer toute la journée. Une fois on a même vu à la MMW un caméléon qui a traversé devant nous en prenant tout son temps ; il a fallu qu’on se pousse pour éviter de l’écraser, pas stressé du tout le truc !!!!En fait il devait jouer à un, deux, trois soleil car il restait figé avec une patte en l’air et quand il avançait on aurait dit un robot ! Encore un p’tit comique celui-la. - Les écureuils : ce sont des petits malins. Ils font genre « je suis tout gentil, je viens te dire bonjour le matin » mais ce sont les premiers à déterrer les manguiers plantés pour récupérer le noyau. On a essayé d’être plus malins qu’eux en cachant des pots avec des noyaux de mangue parmi une trentaine de pots contenant diverses graines. En grattant quatre-cinq pots, ils les ont retrouvés. Plus rusé qu’un renard, cet écureuil !!!
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