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http://fr.youtube.com/watch?v=3pzBQB5lNBU
Bonjour,
Sous peu de nouvelles vidéos vont arriver dés que cet ordi de m..... voudra bien obéir à son maître.
Reporter : Bonjour chers téléspectateurs. Aujourd’hui nous recevons Nicolas DELON pour notre émission « je vais bien ne t’en fait pas ». Bonjour et bienvenue à vous.
Nicolas : Bonjour
R : Vous allez donc nous parler du paludisme, une maladie qui sévit en Afrique et que vous avez attrapée à votre arrivée au Sénégal. Ca a dû être dur pour vous.
N : Bah vous savez, ce n’est pas si terrible que ça. Je prenais du Lariam (un médicament anti-palu) donc ça a juste été un peu désagréable.
R : Un des meilleurs si je ne m’abuse. Et vous avez chopé ce truc tout de suite en arrivant. Eh bien vous devez être quelqu’un de fragile ou de pas doué (rire).
(La réponse est claire et concise, mais censurée)
R : Bon OK. Bouvez-vous dous bréciser les symbtomes de
la baladie gand on l’a addrabée ? Butain
guelle brute, on beut rien lui demander.
N : Vous dites ?
R : Don don rien
N : En fait il y en a beaucoup et il n’est pas nécessaire de tous les avoir. D’habitude on a de la fièvre, des maux de tête, des courbatures, des raideurs à la nuque, des vomissements, des vertiges, de la fatigue et autres trésors découverts à marée basse. Pour ma part j’ai juste eu une petite fièvre et un mal à la tête très supportable.
R : Et comment vous a-t-on soigné ?
N : Tiens il est où l’autre ?
R : Parti se faire soigner, mais ce sont les tracas du direct.
N : Bon… On m’a d’abord fait une perfusion avec laquelle on m’a donné de la quinine. D’ailleurs ils ont eu tellement de mal à me faire rentrer l’aiguille la première fois que ça m’a fait vomir. Je supporte bien d’habitude mais là si on fait durer, avec la maladie… Puis en plein milieu la perfu s’est fait la malle. Ils ont essayé de trouver une autre veine et après 10 minutes ils se sont décidés à changer de main. En tout cas c’est sûr si un jour je me drogue ce sera pas avec de l’héroïne, le palu m’a dégoûté à vie des recherches de veines (et c’est sans doute son seul bienfait, méconnu cela va de soi). Ensuite j’ai pris 3 cachets et j’ai eu 3 jours de repos complet que j’ai respecté seulement le lendemain.
R : Mais une chose m’étonne, ici en Europe il est dit que le paludisme est dangereux. D’ailleurs il tue beaucoup de personnes chaque année en Afrique.
N : Vous avez raison mais ça c’est dans le cas d’un mauvais accès aux soins, quand les gens ne se font pas soigner. Sinon le petit palu se soigne très bien aujourd’hui, même si on l’attrape après le traitement il y a peu de chances de refaire une crise une fois rentré.
R : heuuuu. Le petit palu vous dîtes ?
N : Oui car si il s’agit d’un neuro-palu là ça devient délicat. Ici les patients ne viennent que quand le parasite est bien implanté, et alors ça devient un combat pas gagné d’avance. Dans la plupart des cas les chances tournent autour de 50/50.
R : Ah oui !! Plutôt inquiétant.
N : Je vous le fait pas dire. Et comme nous autres les toubabs sommes moins habitués nous sommes plus sensibles que les populations locales. Cela montre bien l’importance du traitement préventif qu’on nous fait prendre, et la nécessité de prendre le bon en fonction de la zone dans laquelle on va, sachant que dans certaines le parasite est devenu résistant à certains traitements.
R : Hé bien Nicolas merci d’avoir participé à notre
émission. Quant à moi je vous souhaite une bonne soirée en vous disant « à
la prochaine ».
C’est une rubrique que les parents peuvent s’abstenir de lire s’ils ne veulent pas être effrayés. Elle raconte nos petites mésaventures au milieu de cette brousse, qui se sont pour l’instant toutes bien terminées.
Le premier mois s’est bien passé pour les Toubabs mais le second a laissé des blessures de guerre.
En ce qui concerne Tata Nationale, elle a fait la rencontre d’un animal ma foi petit mais très costaud, j’ai nommé M. le scorpion. Elle travaillait tranquillement au jardin : elle désherbait le pourtour des petits manguiers envahis par les herbes hautes (et quand je dis « hautes », elles font bien 1m50), quand un scorpion vient lui serrer la main. En déterrant les racines de ces herbes, la Marine Nationale
Heureusement…Rachid avait une bougie (dédicace aux fans de GAD !)…Dr Zida avait une pierre magique : la barre de fer…euh non la pierre noire !!
Attendez ça fait mieux comme ça : et mon sauveur est arriiiiiiiiivé, de la pointe de sa seringue il a signé d’un « Z » qui veut dire…Zorro ?..non, Zida !! J’ai nommé papa Doc !
Donc grâce à cette pierre noire magique elle est guérie (quand je dis « magique », c’est réellement magique car elle tient toute seule sur la peau et aspire le venin). En 12h, tata toubab ne ressentait plus rien. Même pas mal !
Sinon Tonton et Tata Toubab ont aussi subi de faramineuses blessures en tant que grands bricoleurs. Un pied de biche a attaqué Nicolas en lui coupant le front, presque en deux (eh oui il y a des biches ici pour les ignares), tandis qu’une scie est venue chatouiller mon pied. Bon faut dire les choses comme elles sont, dès que j’ai un objet tranchant dans les mains je suis obligée de le tester : la scie, puis le coupe-coupe sur le genou (une sorte de machette) puis le rônier sur les doigts. Le rônier est une sorte de couteau naturel qui sait très bien se défendre (ses feuilles dures entaillent profondément les doigts de ceux qui essayent de s’en emparer à mains nues et les tiges sont dentelées comme les dents d’une scie) !!Qui s’y frotte, s’y coupe !!
Mais à part ça …Madaaameuuu la Marrrrquiiiise
Pour le moment on peut le séparer en 2 parties : le potager et le verger.
Commençons par le jardin potager. Notre travail consiste à y faire pousser des légumes, avec cependant un côté expérimental. On l’utilise pour voir quelles variétés fonctionnent le mieux et aussi pour tester d’éventuelles nouvelles techniques. A l’heure à laquelle j’écris ces lignes les légumes en question sont :
- les tomates avec 3 variétés différentes. Cela marche très bien et on attend avec impatience la récolte. Le tuteurage a déjà eu lieu. Gilles Degois (le président) nous a conseillé de les pincer pour empêcher les plants de pousser plus en hauteur et de faire trop de fruits. De cette façon les tomates restantes seraient plus grosses. Comme les locaux ne sont pas très convaincus on va le faire sur une planche et laisser les autres normales, ceci pour chaque variété. Cela doit se faire incessamment sous peu.
- Les salades : échec complet. Elles n’ont quasiment pas poussé et sont montées. On va donc les laisser faire pour récupérer les graines et réessayer. (2 planches)
- Les choux : ça pousse. Quant à savoir si c’est en bonne voie ou non on n’en a aucune idée pour le moment => c’est tellement lent !!! (4 planches)
- Le bissap : c’est une plante locale dont on tire un jus (rouge) très bon. Personnellement on préfère le diluer. En tout cas lui il pousse bien sur 1 planche.
- Le gombo : une culture locale qu’on faisait pousser avant dans le verger. C’est aussi très utilisé ici dans la cuisine. La superficie est plus réduite car cela ne prend que 1,5 planche.
- L’aubergine : sur 2,5 planches c’est en bonne voie. On a essayé de faire poussé une espèce dite « aubergine africaine » mais ça a raté.
- Le piment : on en fait pousser plusieurs plants mais ça n’avance pas vraiment. Il parait que c’est la plante la plus lente et la plus vendue dans la région.
- Juste à côté se trouvent les courges. C’est une plante rampante qui s’étend vraiment très loin et peut être très envahissante. Mais même si ça pousse bien pour le moment on n’a qu’un seul fruit digne de ce nom. Détail amusant : il y a plein de fleurs mais les fruits poussent en nombre plus restreint.
- On prévoit aussi de faire un carré d’herbes aromatiques. Marine adore le basilic et la menthe donc on a commencé par ça (en plus on a essayé la ciboulette mais ça a raté) mais on en mettra d’autres.
A la demande du préz on délimitera le potager avec des buissons ou fleurs. Pour sa part Nicolas tient absolument à tester la lavande mais ce n’est pas gagné. Enfin comme on dit : « L’expérience est le nom que l’homme donne à ses erreurs ».
Notons aussi que nous avons bricolé une petite pépinière ainsi qu’un abri pour la protéger de la pluie. Une seconde a aussi été faite en même temps mais on n’y a encore rien planté.
Mais voila t-y pas que l’audience s’excite ? OK ben puisque vous y tenez tant voila pour vous LE GRAND ……. LE FABULEUX …….. L’UNIQUE ………. LE VERGER DE LA MMW !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Mais pourquoi je m’énerve comme ça moi ?
Hum hum donc voici la présentation. Suivez le guide et ayez beaucoup d’imagination.
Nous voici à l’entrée. A votre droite vous pouvez voir les arbres fruitiers parmis lesquels on peut voir des mandariniers, des citronniers, des pamplemoussiers, des goyaviers et des orangers. Notons que cette partie est vieille de 3 ans seulement mais on peut voir les premiers fruits. On a tout désherbé à notre arrivée et quand l’hivernage est arrivé tout a repoussé. En 2 semaines c’était pire que après 2 mois d’abandon en saison sèche ; bonjour la déprime. Mais Youssou a aussi engagé un vieux pour tuteurer les arbustes. Résultat Cali (le jardinier régulier) a dû repasser derrière car sinon ils auraient été emballés comme des cadeaux : entre 4 tuteurs en bois les branches étaient serrées avec des feuilles de rônier et un beau nœud, un peu comme les sapins de noël.
Tout au bout à droite se trouve la fosse à déchets. On y stocke les … les … répondez pas tous en même temps … les déchets ; bien au fond !! Ensuite on les brûle, acte qui peut donner lieu à des expériences inoubliables. Celui qui n’a jamais affronté l’attaque de la bombe à déo à moitié pleine ne sait pas ce qu’est l’aventure.
Maintenant je vous invite à regarder à gauche, d’autant plus que les piqûres de serpents ne sont plus prises en charge si vous ne suivez pas MA visite. Vous pouvez d’abord voir des trous. Mais que font-ils ici ? Ce n’est pas la plage….. Mais regardez plus près… Là … Faites quand même gaffe aux petites bébêtes, Marine s’est faite avoir, ça nous a suffit. Voila ça y est, vous voyez les jeunes citronniers que nous avons plantés il y a une ou deux semaines, et si vous allez plus au fond vous verrez les manguiers plantés depuis un peu plus longtemps (ce sont des plants de moins d’un an). Ces derniers ne sont pas greffés, donc on va devoir le faire nous-même si on veut avoir des fruits plus tard. Tous les plants ont plutôt bien repris et se portent bien. Il reste des trous vides, dus au fait qu’on n’avait pas assez de citronniers. Et entre eux et les manguiers voici les seules, les uniques, LES FOSSES À COMPOST YOU-HOUUUUUUUUUUUUUUUUU !!!!! Ouhla on se calme…. Bon hem hem… C’est dans ces fosses qu’on met un savant mélange de fumier et de déchets végétaux, qu’on garde à l’ombre car ça doit rester le plus humide possible. Tous les 10 jours on doit les retourner. Dans la pratique on vide la fosse puis on la remplit en commençant par ce qui était en haut. Notez que tout comme le fait de sortir avec un parapluie ou un imper cette activité est un excellent moyen de faire venir le soleil sur la MMW.
Maintenant allons ensemble tout au fond. Vous trouverez tout d’abord la grande pépinière que nous utilisons pour faire pousser nos plantations, dont les Manguiers, les Citronniers, les Orangers (on récupère les pépins et les graines) et autres espèces locales comme les Karités, les Tabananis (qui peuvent avoir un avenir pour les biocarburants) et les Sabbas senegalensis. Le toit est fait avec du bois prélevé sur les arbres à proximité et de minces lanières de bois tressés.
Juste à côté se trouve la bananeraie avec nos 80 plants. Il faut les arroser tous les jours en saison sèche, ce qui prend pas mal de temps. En ce moment c’est la récolte. On coupe les régimes avec un couteau, puis comme le plant ne sert plus à rien on le coupe pour laisser un de ses rejets (qu’on a choisi au préalable) pousser librement. Et oui on est sans cœur, dés que quelque chose ne nous sert plus on le détruit hiark hiark hiark. Et en plus on pousse le vice jusqu’à couper tous les rejets du même pied qui pourraient gêner le plant choisi pour être le prochain, mais parfois on en laisse quand même un pousser pour préparer déjà la relève. On a à peine tué la maman du jeune plant qu’on le force à en faire lui-même, puis on tue tous ses enfants sauf un en vue du jour où il y passera à son tour. La prochaine fois que vous avalerez une banane songez au nombre de familles brisées juste pour satisfaire votre plaisir égoïste, ESPECES DE MONSTRES…. Ouhla je m’énerve encore moi. Et d’abord pourquoi je dis ça ? Le mélange café-menthe-kinkeliba ça me réussit pas.
Remarquez que l’ensemble se trouve au coin de la clôture. Sur les deux côtés restants se trouve une superbe haie de Leucenas qui serviront de brises vent, et que nous avons plantés à la mi-juillet. On a des problèmes avec les termites qui viennent nous les bouloter. On va donc mettre du produit garanti « tu me vois tu crève » selon la notice, et il parait que les planter en laissant les bords du pot ça les empêche d’accéder au tronc. En tout cas pour le moment ça marche, donc on verra sur la durée comment ça évolue.
Avant de finir la visite remontons en restant près de la clôture. Sur la même hauteur se trouve en effet un petit bosquet de rôniers dans lequel se trouve une surprise. En effet il y a plusieurs ruches, dont 2 seulement sont habités selon nos souvenirs. On ne s’est pas occupé de cela car normalement un apiculteur doit s’en occuper (même si personnellement je ne l’ai jamais vu). Et juste après se trouve la miellerie, qui comme son nom l’indique doit servir pour la production du miel, mais vu qu’elle ne sert à rien (j’ai bien mon idée sur la question) on y entrepose tout le matériel nécessaire à notre travail ici.
Traversons la MMW pour aller à l’entrée. Mais vu qu’il y a un peu de chemin je vais en profiter pour vous parler de l’aspect esthétique avec l’espace vert, dont la fonction est de s’occuper des fleurs qui sont plantées un peu partout. Vous pourrez d’ailleurs voir sur les photos que nous avons mises que la MMW est très fleurie ; c’est Hossman le responsable de cette partie. Il se charge de faire pousser les graines de fleurs que les visiteurs amènent s’ils en ont envie, mais comme c’est pas très fréquent quand même il fait beaucoup de boutures. En ce moment il en a fait beaucoup de Bougainvilliers et il plante aussi beaucoup de Bambous. Il s’occupe aussi de désherber et c’est lui qui choisit où vont aller telles fleurs.
On l’a aussi mis à contribution pour un projet de récupération de déchets végétaux, afin de faire du compost dans les fosses du verger. Mais non nous ne ferons pas de détour juste pour aller voir une poubelle. Si vous voulez voir ce que ça donne ici prenez votre poubelle et mettez toutes vos épluchures et autres et laissez reposer plusieurs jours au soleil. A consommer sans respirer.
Nous arrivons à la fin de la visite. Voyez la haie anti-feu faite avec des arbres (des Nims de la famille des Acacias). En effet l’année dernière la MMW a subi l’attaque d’un feu de brousse qui leur a fait une belle frousse (aussi quand un mur de feu vient vous rendre visite alors qu’il fait déjà très chaud dans le coin, et que le toit des cases est en paille….) et ils ont décidé de se protéger. On va aussi mettre derrière des Jujubier près de la clôture. Pour ceux qui ne voient pas ce que c’est imaginez un rouleau de fil de fer barbelé qui se serait emmêlé. Dans un coin on mettra plus tard une culture de Niébé. Ca se mange et ça fait aussi pare-feu.
Voila la visite est terminée. En espérant vous revoir, bonne journée et n’oubliez pas le guide.
Bon on ne peut pas dire que c’est un grand hivernage (enfin pour l’instant !) .Il pleut certes mais pas de grosses quantités et pas pendant de longues durées. Le soleil s’empresse aussitôt de tout assécher. Le paysage s’est quand même bien transformé depuis notre arrivée. La verdure a remplacé la terre rouge et sèche de la période sèche. Nous n’avons pas vu de grosses pluie.
Une pluie de 80mm est tombée sur la MMW 3 km 4 km la MMW
Résultat de cette matinée : nous avons passé cinq heures (et je ne suis pas marseillaise !!) pour faire 3,5 km la MMW.
On aura retenu plusieurs leçons : toujours avoir une pelle, du bois et un cric dans sa voiture et éventuellement un treuil pour affronter les pistes pendant l’hivernage.
On a conclu aussi sur le fait que le vélo reste un véhicule fiable et passe-partout même en cas de pluie.
Bon passons aux choses sérieuses, le terrain de Tilo-Tilo se désouche tranquillement mais les Toubabs n’ont pas encore fini leur formation. Ils sont passés depuis peu au labours des ces 20 ha
Tout d’abord il faut un âne, ça tombe bien car nous en avons acheté trois pour Tilo : Cadichon, Bourriquet et la femelle Cannabis. Ensuite une charrue doit être accrochée à l’âne.
Une personne guide et fait avancer l’âne en lui parlant et en lui racontant sa vie. Mais si l’âne ne veut pas avancer il faut alors employer les grands moyens : le tenir fermement par les rennes et le pousser en utilisant sans retenue un bâton.
La deuxième personne s’occupe de suivre sans trop zigzaguer en tenant fermement dans sa main les deux poignets de la charrue. Elle doit alors agir comme si c’était un guidon de moto et se pencher vers la gauche pour tourner à droite et inversement.
Bon pour l’instant ça marche plus ou moins bien suivant l’âne utilisé mais on a déjà pu semer quelques graines de courge. On peut dire que c’est un bon début !